Il y a à peine quelques mois s'était ouvert une discussion (initiée) par le gouvernement de l'époque sur l'identité nationale. On devait y parler des valeurs de la République, celles qui unissent et rassemblent tous les français. Que de souvenirs que ces journées qui ont rapidement tourné à l'islamophobie et aux discours contre l'immigration.
Demain, c'est le jour de la Fête Nationale. Journée ô combien importante et symbolique pour le pays. Mais, comme on sera aussi samedi, de nombreux magasins seront ouverts (j'en région parisienne en tout cas). Du coup, je me demande bien où se trouvent les valeurs du pays si ce jour doit céder face au commerce.
Je ne suis pas forcément pour que toutes les fêtes soient fériées mais il me semble que certains jours sont autrement plus importants que d'autres (1er janvier, 1er mai, 25 décembre par exemple) et le 14 juillet en fait partie. Ce jour là personne, sauf circonstance exceptionnelle, ne devrait avoir à travailler. Mais ça ne sera pas le cas demain.
Et, cette fois-ci, personne ne pourra dire qu'un musulman ou un truc étranger en est responsable, de cette ignorance des valeurs...
Encore que, comme le dit l'adage, "qui veut tuer son chien l'accuse d'avoir la rage".
13 juillet, 2012
Des "valeurs" de la République
25 août, 2008
Pressience...
Je viens juste de lire un article du Monde.fr dans lequel M. Jean Peyrelevade fait état d'un dîner qu'il aurait eu en présence de feu M. Raymond Barre en 2006. Pourquoi parle-je de cet article ? Tout simplement parce que, à la lecture de ce texte, il semblerait que M. Barre ait eu conscience de ce que le pays allait devenir avec Sarko-One à sa tête. Et, surtout, il semble qu'il ait évoqué alors ce qui est pour nous un souci quotidien : "Les Français se réveilleront quand ils constateront une baisse de leur pouvoir d'achat." Que rajouter de plus ?
Je ne peux que vous inviter à aller lire cet article qui ne fait qu'énoncer ce que bon nombre de personnes prédisaient avant même l'élection de Naboléon en 2007, à savoir qu'il ne ferait strictement rien pour le pays et que son programme n'était qu'esbrouffe et mensonges destinés uniquement à tromper le plus grand nombre.
Il parait que, malheureusement, nul n'est prophète en son pays; ce que j'ai constaté moi-même vu que j'ai fait partie des tenants de ce discours visant à réveiller les "masses populaires" de ce semblant de rêve sous acide qu'on leur distillait à tire-larigot au cours de la campagne pour les présidentielles.
Au cours de ce dîner, dont parle M. Peyrelevade, j'ai retenu un échange qui me parait édifiant:
"Mais enfin, Monsieur, combien de temps la France va-t-elle continuer à s'enfoncer avant de réagir ?" Sa voix descendit ton par ton, syllabe par syllabe, du plus aigu jusqu'au plus grave avec une sorte de point d'orgue sur la dernière voyelle : "Monsieur Peyrelevade, encore un quinquennat."
J'ai bien peur qu'il n'ai fait à ce sujet, encore preuve de pressience...à moins que ce ne soit d'optimisme étant donné qu'il a été maintes fois prouvé que le peuple n'a guère de mémoire.
Je ne peux que vous inviter à aller lire cet article qui ne fait qu'énoncer ce que bon nombre de personnes prédisaient avant même l'élection de Naboléon en 2007, à savoir qu'il ne ferait strictement rien pour le pays et que son programme n'était qu'esbrouffe et mensonges destinés uniquement à tromper le plus grand nombre.
Il parait que, malheureusement, nul n'est prophète en son pays; ce que j'ai constaté moi-même vu que j'ai fait partie des tenants de ce discours visant à réveiller les "masses populaires" de ce semblant de rêve sous acide qu'on leur distillait à tire-larigot au cours de la campagne pour les présidentielles.
Au cours de ce dîner, dont parle M. Peyrelevade, j'ai retenu un échange qui me parait édifiant:
"Mais enfin, Monsieur, combien de temps la France va-t-elle continuer à s'enfoncer avant de réagir ?" Sa voix descendit ton par ton, syllabe par syllabe, du plus aigu jusqu'au plus grave avec une sorte de point d'orgue sur la dernière voyelle : "Monsieur Peyrelevade, encore un quinquennat."
J'ai bien peur qu'il n'ai fait à ce sujet, encore preuve de pressience...à moins que ce ne soit d'optimisme étant donné qu'il a été maintes fois prouvé que le peuple n'a guère de mémoire.
24 août, 2008
La confiance, ça se mérite !
Un nouveau sondage Ifop pour l'hebdomadaire Ouest-France (voir ici) vient confirmer ce que je vois et entends partout depuis quelque temps: plus personne ne fait confiance au gouvernement sur grand chose.
Pire encore, il ne reste plus que 33% des personnes interrogées pour penser que l'optimisme est toujours de rigueur (ce sont peut-être des optimistes forcenés). Même si j'émets des doutes quant aux conclusions que l'on peut tirer en général d'un sondage, un fait est avéré: la confiance dans le gouvernement baisse (un sondage équivalent conduit en décembre 2007 donnait 53% de confiants).
Franchement, je ne comprends pas les personnes interrogées. Il suffit de regarder les chiffres pour voir que nous n'avons pas été aussi hauts depuis bien longtemps: déficit en hausse, dette qui explose, taux de mécontentement en courbe ascensionnelle, etc... Et dire que le gouvernement traville pour notre intérêt à tous....qu'est-ce que ce serait si ce n'était pas le cas ?
Un détail m'étonne quand même dans ce sondage: 61% des personnes interrogées font confiance au gouvernement quant à la lutte contre l'insécurité. Hum, que dire ? Ah, oui, je sais: "Réveillez-vous, les gens ! Ce n'est pas parce que l'insécurité ne fait plus la une des journaux de TF1 qu'elle a disparu." Bien au contraire. Effet esthétique ne rime pas avec efficacité (à moins qu'on ne travaille dans l'industrie cosmétique, bien entendu).
Bon, tout ça c'est juste pour dire que le gouvernement a du pain sur la planche pour restaurer la confiance que...mais qu'est-ce que je raconte ? Ils le savent tout ça (à commencer par Sarko-One, bien entendu), mais ils s'en foutent. Pour ça, oui, nous pouvons leur faire confiance.
Pire encore, il ne reste plus que 33% des personnes interrogées pour penser que l'optimisme est toujours de rigueur (ce sont peut-être des optimistes forcenés). Même si j'émets des doutes quant aux conclusions que l'on peut tirer en général d'un sondage, un fait est avéré: la confiance dans le gouvernement baisse (un sondage équivalent conduit en décembre 2007 donnait 53% de confiants).
Franchement, je ne comprends pas les personnes interrogées. Il suffit de regarder les chiffres pour voir que nous n'avons pas été aussi hauts depuis bien longtemps: déficit en hausse, dette qui explose, taux de mécontentement en courbe ascensionnelle, etc... Et dire que le gouvernement traville pour notre intérêt à tous....qu'est-ce que ce serait si ce n'était pas le cas ?
Un détail m'étonne quand même dans ce sondage: 61% des personnes interrogées font confiance au gouvernement quant à la lutte contre l'insécurité. Hum, que dire ? Ah, oui, je sais: "Réveillez-vous, les gens ! Ce n'est pas parce que l'insécurité ne fait plus la une des journaux de TF1 qu'elle a disparu." Bien au contraire. Effet esthétique ne rime pas avec efficacité (à moins qu'on ne travaille dans l'industrie cosmétique, bien entendu).
Bon, tout ça c'est juste pour dire que le gouvernement a du pain sur la planche pour restaurer la confiance que...mais qu'est-ce que je raconte ? Ils le savent tout ça (à commencer par Sarko-One, bien entendu), mais ils s'en foutent. Pour ça, oui, nous pouvons leur faire confiance.
29 avril, 2008
Prêt à tout pour vendre.
Je suis sûr que ça vous est déjà arrivé: vous venez à peine de franchir la porte d'un magasin dont la vitrine vous a plu et vous vous faites déjà interpeler par l'un(-e) des vendeurs (-euses) qui vous lance un "puis-je vous aider ?" qui vous laisse coi tandis que l'on essaie à tout prix de vous vendre "cette chemise (qui) vous va si bien !". Imaginez maintenant qu'au lieu d'aller dans un magasin pour cela, c'est le vendeur qui vienne chez vous pour cela.
C'est un peu ce qui se passe avec notre cher Sarko-One. Il nous a déjà fait le coup avec la vente de matériel nucléaire avec la Lybie (tout en profitant de la libération des infirmières bulgares), puis avec la Chine (à laquelle il a cédé les moyens de se passer dans un avenir proche des avions EADS) et maintenant voilà qu'il nous fait le coup avec la Tunisie cette semaine.
S'il s'était agi de vendre tout cela à des pays s'étant engagés dans la voie de la protection des droits de leurs citoyens (et des autres) je n'en serai pas offusqué. Mais là, il y va quand même fort !
Tout est bon pour vendre, on dirait un camelot sur un étal de marché en train de brader sa marchandise car il veut vendre à tout prix, quitte à y perdre ce qui fait sa spécificité.
Comment peut-il aller en Tunisie et ne pas fustiger la manière ignominieuse dont ce pays traite ceux qui s'opposent au pouvoir en place (depuis déjà trop d'années, d'ailleurs) ? Comment peut-on en faire autant avec la Chine en envoyant je ne sais combien d'émissaires avec je ne sais combien de lettres et mots d'excuses à propos de ce qui s'est passé lors du passage de la flamme olympique à Paris ?
D'ailleurs à ce (dernier) propos, je partage tout à fait l'analyse de certains experts qui nous expliquent qu'en agissant ainsi, la France se rabaisse dans la relation qui l'unit à la Chine. D'autres pays tels que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne n'hésitent pas à critiquer la situation des droits de l'homme dans nombre de ces pays, alors qu'ils y ont bien plus d'intérêts financiers que nous et y ont donc bien plus à perdre.
Tout ce qui intéresse notre Sarko-One, c'est de pouvoir vendre tout plein de choses à l'étranger afin de faire rentrer des sous en France (nous ne cessons de lui dire que notre pouvoir d'achat ne nous permet pas de relancer notre propre croissance). Logique, puisque les siens ne peuvent acheter, autant permettre aux autres de le faire, et peu importe si ces autres ne sont pas (ou très peu recommandables) ou si je m'assieds sur les principes de mon pays.
En même temps, il faut l'avouer, malgré toutes les déclarations officielles qui ne cessent de vouloir nour montrer que la Françafrique, c'est terminé, la dernière déclaration de notre cher monarque...euh président, pardon, en Tunisie nous montre à quel point elle est encore d'actualité (de même que les dernières preuces de bonne foi et d'excuses données au président gabonais suite à un reportage de France 2 sur ses possessions en métropole): surtout ne pas se fâcher avec tous ceux que nous avons aidés à mettre au pouvoir, qui en savent beaucoup trop sur nous et tant pis si leur population souffre.
Et puis, en conclusion, je dirais juste ceci: à quoi d'autre peut-on s'attendre de quelqu'un qui bafoue les droits de l'homme et du citoyen dans son propre pays ?
C'est un peu ce qui se passe avec notre cher Sarko-One. Il nous a déjà fait le coup avec la vente de matériel nucléaire avec la Lybie (tout en profitant de la libération des infirmières bulgares), puis avec la Chine (à laquelle il a cédé les moyens de se passer dans un avenir proche des avions EADS) et maintenant voilà qu'il nous fait le coup avec la Tunisie cette semaine.
S'il s'était agi de vendre tout cela à des pays s'étant engagés dans la voie de la protection des droits de leurs citoyens (et des autres) je n'en serai pas offusqué. Mais là, il y va quand même fort !
Tout est bon pour vendre, on dirait un camelot sur un étal de marché en train de brader sa marchandise car il veut vendre à tout prix, quitte à y perdre ce qui fait sa spécificité.
Comment peut-il aller en Tunisie et ne pas fustiger la manière ignominieuse dont ce pays traite ceux qui s'opposent au pouvoir en place (depuis déjà trop d'années, d'ailleurs) ? Comment peut-on en faire autant avec la Chine en envoyant je ne sais combien d'émissaires avec je ne sais combien de lettres et mots d'excuses à propos de ce qui s'est passé lors du passage de la flamme olympique à Paris ?
D'ailleurs à ce (dernier) propos, je partage tout à fait l'analyse de certains experts qui nous expliquent qu'en agissant ainsi, la France se rabaisse dans la relation qui l'unit à la Chine. D'autres pays tels que l'Allemagne ou la Grande-Bretagne n'hésitent pas à critiquer la situation des droits de l'homme dans nombre de ces pays, alors qu'ils y ont bien plus d'intérêts financiers que nous et y ont donc bien plus à perdre.
Tout ce qui intéresse notre Sarko-One, c'est de pouvoir vendre tout plein de choses à l'étranger afin de faire rentrer des sous en France (nous ne cessons de lui dire que notre pouvoir d'achat ne nous permet pas de relancer notre propre croissance). Logique, puisque les siens ne peuvent acheter, autant permettre aux autres de le faire, et peu importe si ces autres ne sont pas (ou très peu recommandables) ou si je m'assieds sur les principes de mon pays.
En même temps, il faut l'avouer, malgré toutes les déclarations officielles qui ne cessent de vouloir nour montrer que la Françafrique, c'est terminé, la dernière déclaration de notre cher monarque...euh président, pardon, en Tunisie nous montre à quel point elle est encore d'actualité (de même que les dernières preuces de bonne foi et d'excuses données au président gabonais suite à un reportage de France 2 sur ses possessions en métropole): surtout ne pas se fâcher avec tous ceux que nous avons aidés à mettre au pouvoir, qui en savent beaucoup trop sur nous et tant pis si leur population souffre.
Et puis, en conclusion, je dirais juste ceci: à quoi d'autre peut-on s'attendre de quelqu'un qui bafoue les droits de l'homme et du citoyen dans son propre pays ?
24 janvier, 2008
Incompréhension
Pendant quelques semaines, l'affaire dite de l'Arche de Zoé a défrayé la chronique médiatico-populaire sous nos latitudes. Je ne reviendrai pas sur le fond de l'affaire, ni sur la façon désastreuse dont une certaine classe politique a traité la justice tchadienne; je vais plutôt vous parler d'autre chose.
Durant cette période, j'ai eu l'occasion d'avoir au téléphone des cousins et amis vivant en Afrique qui m'ont fait part de la vision de cette affaire dans leur entourage. Au milieu de toutes les anecdotes dont ils m'ont fait part, il y a une idée qui a retenu mon attention.
En effet, je vais vous dire (quasi in extenso) ce que m'a dit un de mes cousins:
"Nous ne comprenons pas toute cette histoire: d'un côté, ils (les français) nous disent qu'ils ne veulent pas de nous mais, par contre, ils veulent nous prendre nos enfants et nos jeunes frères".
J'ai vu là, encore, de quelle manière l'image de la France en Afrique se trouvait entachée d'incompréhension, de colère et de dédain.
Bien entendu, j'ai essayé de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas tout mélanger et qu'il ne fallait pas mettre tous les français dans le même plat (à supposer que l'adoption des enfants fût le but final de toute cette opération), mais je n'y ai pas réussi. A la fin, il m'a asséné une phrase qui m'a abasourdi:
"si le gouvernement français n'était pas d'accord, pourquoi les a-t-il laissé partir alors ?".
Que voulez-vous que je puisse répondre à ça ? Les concepts de liberté de circulation et de droits de l'homme ne sont pas entendus de la même manière sur tous les continents. Au final, avec cette histoire, j'ai compris que pour beaucoup, si tout cela pu se faire, c'est aussi grâce à une certaine "complicité passive" de l'Etat. Et rien n'a été arrangé par le fait que notre cher monarque ait déclaré qu'il irait lui-même chercher les fautifs (s'il le fallait) pour qu'ils soient jugés en France.
Finalement, le procès a bien eu lieu au Tchad et les fautifs ont été condamnés, mais ce fut trop tard. Ce cher monarque qui sait combien l'image que l'on donne à voir est importante devrait savoir qu'en Afrique elle est encore plus importante.
Durant cette période, j'ai eu l'occasion d'avoir au téléphone des cousins et amis vivant en Afrique qui m'ont fait part de la vision de cette affaire dans leur entourage. Au milieu de toutes les anecdotes dont ils m'ont fait part, il y a une idée qui a retenu mon attention.
En effet, je vais vous dire (quasi in extenso) ce que m'a dit un de mes cousins:
"Nous ne comprenons pas toute cette histoire: d'un côté, ils (les français) nous disent qu'ils ne veulent pas de nous mais, par contre, ils veulent nous prendre nos enfants et nos jeunes frères".
J'ai vu là, encore, de quelle manière l'image de la France en Afrique se trouvait entachée d'incompréhension, de colère et de dédain.
Bien entendu, j'ai essayé de lui faire comprendre qu'il ne fallait pas tout mélanger et qu'il ne fallait pas mettre tous les français dans le même plat (à supposer que l'adoption des enfants fût le but final de toute cette opération), mais je n'y ai pas réussi. A la fin, il m'a asséné une phrase qui m'a abasourdi:
"si le gouvernement français n'était pas d'accord, pourquoi les a-t-il laissé partir alors ?".
Que voulez-vous que je puisse répondre à ça ? Les concepts de liberté de circulation et de droits de l'homme ne sont pas entendus de la même manière sur tous les continents. Au final, avec cette histoire, j'ai compris que pour beaucoup, si tout cela pu se faire, c'est aussi grâce à une certaine "complicité passive" de l'Etat. Et rien n'a été arrangé par le fait que notre cher monarque ait déclaré qu'il irait lui-même chercher les fautifs (s'il le fallait) pour qu'ils soient jugés en France.
Finalement, le procès a bien eu lieu au Tchad et les fautifs ont été condamnés, mais ce fut trop tard. Ce cher monarque qui sait combien l'image que l'on donne à voir est importante devrait savoir qu'en Afrique elle est encore plus importante.
Voeux
Comme il est de, coutume, en début d'année, laissez-moi vous présenter tous mes meilleurs voeux pour 2008. Au-delà de la santé et de la réussite, je vous souhaite que cette année vous permette de croire que se renfermer par peur et méconnaissance de l'autre n'est pas la meilleure des solutions.
23 novembre, 2007
Mon ADN fait-il de moi un français ?
Oui, je sais. Vous pensez savoir où je veux en venir: la vieille et traditionnelle alternative entre droit du sol et droit du sang pour déterminer la nationalité. C'est vrai que j'aurais pu en parler. Peut-être même y ferai-je allusion, mais à la base, ce n'est pas de cela que je veux parler.
Il y a peu, a été votée et promulguée une loi comportant le fameux "amendement ADN" qui est censé s'appliquer en matière de regroupement familial. Selon ce texte, il serait possible de procéder à des tests ADN lorsqu'un immigrant souhaite faire venir l'un de ses descendants. Bon, je passe sur toutes les questions qui ont déjà été posées par la presse et les opposants à ce texte pour m'intéresser à autre chose.
En effet, une des questions que je me pose est de savoir si ce texte ne serait pas comme un loup que l'on ferait entrer dans la bergerie. Grâce à la discussion et la polémique entourant ce texte, on a fait entrer la notion d'ADN dans un domaine où la France avait sa particularité: celui de la famille. Or, on a aussi insinué dans l'esprit de bon nombre de mes concitoyens l'idée que l'ADN pouvait permettre de régler définitivement des questions complexes. Mais, ce faisant, on risque d'en arriver à la banalisation de la notion d'hérédité.
Si on se met à utiliser l'ADN, à le banaliser, à le populariser ainsi, ne pourrait-on pas aboutir à une prochaine remise en cause de la notion de droit du sol ? Si l'opinion publique (mal informée) a pu se laisser en grande partie séduire par cette idée, qu'en sera-t-il le jour où l'on demandera que tout enfant né d'un parent étranger se soumette à un test ADN pour prouver qu'l est bien l'enfant de son autre parent qui, lui ou elle, a bien la nationalité française. Beau cheval de Troie, non ?
Le fait d'être français pourra-t-il un jour se réduire à la preuve que l'on a l'ADN d'une personne française dans les veines ? Cela me fait peur d'y penser, surtout quand je vois que moi qui ai des origines africaines, je me sens bien plus français que bon nombre de personnes se vantant d'être français depuis des générations.
Oui, je l'avoue, j'ai peur d'avoir un jour raison...
P.S.: Finalement, en me relisant, je vois que j'en suis arrivé à évoquer les notions de droit du sol et droit du sang. Donc, la boucle est bouclée. ;)
Il y a peu, a été votée et promulguée une loi comportant le fameux "amendement ADN" qui est censé s'appliquer en matière de regroupement familial. Selon ce texte, il serait possible de procéder à des tests ADN lorsqu'un immigrant souhaite faire venir l'un de ses descendants. Bon, je passe sur toutes les questions qui ont déjà été posées par la presse et les opposants à ce texte pour m'intéresser à autre chose.
En effet, une des questions que je me pose est de savoir si ce texte ne serait pas comme un loup que l'on ferait entrer dans la bergerie. Grâce à la discussion et la polémique entourant ce texte, on a fait entrer la notion d'ADN dans un domaine où la France avait sa particularité: celui de la famille. Or, on a aussi insinué dans l'esprit de bon nombre de mes concitoyens l'idée que l'ADN pouvait permettre de régler définitivement des questions complexes. Mais, ce faisant, on risque d'en arriver à la banalisation de la notion d'hérédité.
Si on se met à utiliser l'ADN, à le banaliser, à le populariser ainsi, ne pourrait-on pas aboutir à une prochaine remise en cause de la notion de droit du sol ? Si l'opinion publique (mal informée) a pu se laisser en grande partie séduire par cette idée, qu'en sera-t-il le jour où l'on demandera que tout enfant né d'un parent étranger se soumette à un test ADN pour prouver qu'l est bien l'enfant de son autre parent qui, lui ou elle, a bien la nationalité française. Beau cheval de Troie, non ?
Le fait d'être français pourra-t-il un jour se réduire à la preuve que l'on a l'ADN d'une personne française dans les veines ? Cela me fait peur d'y penser, surtout quand je vois que moi qui ai des origines africaines, je me sens bien plus français que bon nombre de personnes se vantant d'être français depuis des générations.
Oui, je l'avoue, j'ai peur d'avoir un jour raison...
P.S.: Finalement, en me relisant, je vois que j'en suis arrivé à évoquer les notions de droit du sol et droit du sang. Donc, la boucle est bouclée. ;)
14 septembre, 2007
Histoire (pas) drôle...
Une jeune femme noire avec son bébé dans un landau se trouve à un arrêt de bus.
Une dame d'un certain âge, attendrie par la vision de ce joli poupon, s'approche du landau et dit à la mère: "qu'est ce qu'il est mignon, ce bébé !". Puis, se tournant vers ce dernier, elle se met à lui dire: "mignon, mignon, mignon,..."
La mère du bébé, se tournant d'un coup vers l'autre femme s'écrie: " que dites-vous là ? "Mignon-mignon" ??? Et un jour, vous direz "immigré-immigré" !"
A méditer...
Une dame d'un certain âge, attendrie par la vision de ce joli poupon, s'approche du landau et dit à la mère: "qu'est ce qu'il est mignon, ce bébé !". Puis, se tournant vers ce dernier, elle se met à lui dire: "mignon, mignon, mignon,..."
La mère du bébé, se tournant d'un coup vers l'autre femme s'écrie: " que dites-vous là ? "Mignon-mignon" ??? Et un jour, vous direz "immigré-immigré" !"
A méditer...
09 septembre, 2007
La communication en marche toute !
Depuis qu'il a été élu, notre cher président tient à se montrer dès qu'un évènement quelconque vient lui disputer la une de l'actualité. Et ce aussi bien en économie, en politique ou même s'il s'agit d'un fait divers.
Le ridicule a été quand même atteint lors de ces fameuses vacances à Wolfeboro où il a, durant la même période, demandé à ce que les médias le laissent profiter de ses vacances en famille et où il a tenu, quasiment quotidiennement un point presse. Il a même fait un aller-retour express pour assister aux funérailles de Mgr Lustiger.
Tout cela juste pour donner une impression de président jeune, dynamique et qui s'implique dans toutes les questions (plus ou moins grandes) que doit affronter la population. Et, le pire, c'est que ça marche ! Mais pour combien de temps ?
La question mérite d'être posée, étant donné que même s'il se montre autant présent à la une des médias, il n'en résout pas pour autant les questions qu'il pose à l'infini. C'est même totalement navrant lorsqu'on voit que dans des domaines qu'il est censé maîtriser (en tant qu' avocat), il se permet de faire des propositions dont il sait que le Conseil Constitutionnel ne validera pas. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé avec les fameux intérêts d'emprunts immobiliers. Tout juriste ou apprenti juriste apprend dès la première année de droit quelle importance revêt le principe de non rétroactivité de la loi fût-elle fiscale. Et je parie qu'il en sera de même en ce qui concerne sa proposition de déferrer devant la justice pénale des personnes déclarées irresponsables (les fous dit-on vulgairement).
Mais bon, cela va continuer tant que la majorité de la population ne se rendra pas compte que ce n'est que de la poudre aux yeux. En attendant, des questions importantes comme celles de la santé, des retraites, de l'éducation, de la politique étrangère sont mises de côté ou font l'objet d'un superbe habillage de façade.
Mais attention plus beau est le rêve et plus dur sera le réveil.
Le ridicule a été quand même atteint lors de ces fameuses vacances à Wolfeboro où il a, durant la même période, demandé à ce que les médias le laissent profiter de ses vacances en famille et où il a tenu, quasiment quotidiennement un point presse. Il a même fait un aller-retour express pour assister aux funérailles de Mgr Lustiger.
Tout cela juste pour donner une impression de président jeune, dynamique et qui s'implique dans toutes les questions (plus ou moins grandes) que doit affronter la population. Et, le pire, c'est que ça marche ! Mais pour combien de temps ?
La question mérite d'être posée, étant donné que même s'il se montre autant présent à la une des médias, il n'en résout pas pour autant les questions qu'il pose à l'infini. C'est même totalement navrant lorsqu'on voit que dans des domaines qu'il est censé maîtriser (en tant qu' avocat), il se permet de faire des propositions dont il sait que le Conseil Constitutionnel ne validera pas. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé avec les fameux intérêts d'emprunts immobiliers. Tout juriste ou apprenti juriste apprend dès la première année de droit quelle importance revêt le principe de non rétroactivité de la loi fût-elle fiscale. Et je parie qu'il en sera de même en ce qui concerne sa proposition de déferrer devant la justice pénale des personnes déclarées irresponsables (les fous dit-on vulgairement).
Mais bon, cela va continuer tant que la majorité de la population ne se rendra pas compte que ce n'est que de la poudre aux yeux. En attendant, des questions importantes comme celles de la santé, des retraites, de l'éducation, de la politique étrangère sont mises de côté ou font l'objet d'un superbe habillage de façade.
Mais attention plus beau est le rêve et plus dur sera le réveil.
22 juillet, 2007
Incroyable mais vrai.
Ca y est, c'est un président et un gouvernement de droite qui dirigent le pays.
L'une des choses les plus incroyables et les plus invraisemblables pour moi est de voir le nombre de personnes d'origine étrangère dans ce gouvernement. Qui l'eût cru, étant donné la position affichée de la droite française sur la question de l'immigration et, plus généralement, des étrangers ? Pas moi en tout cas, qui n'aurait sans doute pas parié un kopeck sur cette idée avant la désignation de nos ministres et qui aurait donc perdu.
Cela est d'autant plus étonnant que les femmes ayant une origine étrangère sont bien représentées, dont l'une à un poste clé, celui de la justice (je ne m'intéresse guère à son caractère prétendu ou supposé, vu que je ne la connais guère).
Tout ce que je souhaite, cependant, c'est que toute cette ouverture affichée ne soit pas, encore une fois, un coup de pub de notre président d'origine hongroise.
L'une des choses les plus incroyables et les plus invraisemblables pour moi est de voir le nombre de personnes d'origine étrangère dans ce gouvernement. Qui l'eût cru, étant donné la position affichée de la droite française sur la question de l'immigration et, plus généralement, des étrangers ? Pas moi en tout cas, qui n'aurait sans doute pas parié un kopeck sur cette idée avant la désignation de nos ministres et qui aurait donc perdu.
Cela est d'autant plus étonnant que les femmes ayant une origine étrangère sont bien représentées, dont l'une à un poste clé, celui de la justice (je ne m'intéresse guère à son caractère prétendu ou supposé, vu que je ne la connais guère).
Tout ce que je souhaite, cependant, c'est que toute cette ouverture affichée ne soit pas, encore une fois, un coup de pub de notre président d'origine hongroise.
14 avril, 2007
suis-je français ?
Ben oui, suis-je français ?
D'ailleurs, ça veut dire quoi être français ?
En ce moment, je me le demande. J'ai toujours cru être vraiment français. Bon, ok, c'est vrai, j'ai deux nationalités, mais est-ce que pour autant ce là fait de moi une moitié de français ?
Je me pose la question à cause de l'actualité politique en France en ce moment, à cause des présidentielles.
Au lieu de débattre du fond de leur programme, certains des candidats ont décidé de se lancer dans le plus grand sujet de facilité qui soit pour eux à l'heure actuelle: l'immigration.
C'est bien connu: l'immigré a tous les torts en commençant par celui d'être un étranger. Mais, en même temps, tous ne sont pas mis dans le même sac. Seuls les plus foncés ou les plus basanés sont mis à l'index. Et c'est là que je me rends compte d'une chose: pour une partie de la population, je resterai un immigré. Malgré mes documents officiels, malgré le fait que je travaille dans l'administration, malgré...plein d'autres choses (plus ou moins grandes). Je suis et reste un immigré.
Pourtant, je suis français. Je le dis bien haut et bien fort. J'aime ce pays, mais je n'aime pas ceux qui en font un pays qui se replie sur lui-même alors qu'il n'y a aucune raison à celà.
On dit qu'il y a trop d'immigrés en France. Mais plusieurs études statistiques montrent que c'est faux. La France, en Europe, est l'un des pays ayant le moins d'immigrés.
On nous parle d'immigration choisie. Mais les tenants de cette fumeuse (et fumante) théorie oublient de dire que celà existe déjà. Savez-vous toutes les étapes et les filtres par lesquels il faut passer dans un consulat de France avant d'obtenir un visa ?
En fait, ce qui pose problème, c'est peut-être que nous fassions "tache" dans le décor. Car, aujourd'hui, la plupart de ceux que l'on traite d'immigrés sont français. En tout cas, ils sont nés et ont, pour beaucoup, vécu uniquement en France. Ils ne connaissent aucun autre endroit que la France.
Qu'on arête de les stigmatiser, ces gens. Ce n'est pas parce que certains font des conneries que ça signifie que tout le groupe est pourri ! Et non, nous ne sommes pas la cause de tous les maux du monde.
A ce que je sache, je n'ai piqué du travail à personne: j'ai passé un concours comme tout le monde et l'on m'a jugé apte à exercer mes fonctions actuelles.
Je ne suis à l'origine d'aucune insécurité.
Je ne suis pas à l'origine du trou de la sécu: je dois voir un médecin peut-être 3 fois maximum par an.
Je ne profite pas des alloc: je travaille et paie mes cotisations et mes impôts comme tout le monde.
Je ne suis pas un immigré. JE SUIS FRANCAIS !!! Que l'on le veuille ou pas. Je le suis. Dans mon coeur, dans ma tête, dans mes fibres.
Et dire que celui qui a osé lancer ce débat à la con a lui-même des origines étrangères...mais, certes, moins visibles. Bien moins visibles. C'est peut-être tout ce qui fait la différence...
D'ailleurs, ça veut dire quoi être français ?
En ce moment, je me le demande. J'ai toujours cru être vraiment français. Bon, ok, c'est vrai, j'ai deux nationalités, mais est-ce que pour autant ce là fait de moi une moitié de français ?
Je me pose la question à cause de l'actualité politique en France en ce moment, à cause des présidentielles.
Au lieu de débattre du fond de leur programme, certains des candidats ont décidé de se lancer dans le plus grand sujet de facilité qui soit pour eux à l'heure actuelle: l'immigration.
C'est bien connu: l'immigré a tous les torts en commençant par celui d'être un étranger. Mais, en même temps, tous ne sont pas mis dans le même sac. Seuls les plus foncés ou les plus basanés sont mis à l'index. Et c'est là que je me rends compte d'une chose: pour une partie de la population, je resterai un immigré. Malgré mes documents officiels, malgré le fait que je travaille dans l'administration, malgré...plein d'autres choses (plus ou moins grandes). Je suis et reste un immigré.
Pourtant, je suis français. Je le dis bien haut et bien fort. J'aime ce pays, mais je n'aime pas ceux qui en font un pays qui se replie sur lui-même alors qu'il n'y a aucune raison à celà.
On dit qu'il y a trop d'immigrés en France. Mais plusieurs études statistiques montrent que c'est faux. La France, en Europe, est l'un des pays ayant le moins d'immigrés.
On nous parle d'immigration choisie. Mais les tenants de cette fumeuse (et fumante) théorie oublient de dire que celà existe déjà. Savez-vous toutes les étapes et les filtres par lesquels il faut passer dans un consulat de France avant d'obtenir un visa ?
En fait, ce qui pose problème, c'est peut-être que nous fassions "tache" dans le décor. Car, aujourd'hui, la plupart de ceux que l'on traite d'immigrés sont français. En tout cas, ils sont nés et ont, pour beaucoup, vécu uniquement en France. Ils ne connaissent aucun autre endroit que la France.
Qu'on arête de les stigmatiser, ces gens. Ce n'est pas parce que certains font des conneries que ça signifie que tout le groupe est pourri ! Et non, nous ne sommes pas la cause de tous les maux du monde.
A ce que je sache, je n'ai piqué du travail à personne: j'ai passé un concours comme tout le monde et l'on m'a jugé apte à exercer mes fonctions actuelles.
Je ne suis à l'origine d'aucune insécurité.
Je ne suis pas à l'origine du trou de la sécu: je dois voir un médecin peut-être 3 fois maximum par an.
Je ne profite pas des alloc: je travaille et paie mes cotisations et mes impôts comme tout le monde.
Je ne suis pas un immigré. JE SUIS FRANCAIS !!! Que l'on le veuille ou pas. Je le suis. Dans mon coeur, dans ma tête, dans mes fibres.
Et dire que celui qui a osé lancer ce débat à la con a lui-même des origines étrangères...mais, certes, moins visibles. Bien moins visibles. C'est peut-être tout ce qui fait la différence...
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27 mars, 2007
Ce jour là.
21 avril 2002.
Il est presque 20 heures. Presque puisque toutes les chaînes télés se faisant concurrence, chacune veut devancer les autres. Je découvre, comme des millions de français, les visages de ceux qui vont au deuxième tour de l'élection présidentielle. Et là, stupeur.
Pourtant, depuis près d'une demi-heure, on nous a annoncé une énorme surprise. Donc je m'y attendais, mais quand même, ça fait un choc: le candidat du Front National va au deuxième tour.
Cela nous pendait au nez. Les médias s' étaient tous focalisés sur deux thèmes vendeurs: l'insécurité et l'immigration.
Thèmes ô combien faciles pour les partis politiques (surtout de droite), mais qui en cette occasion ont largement dépassés les limites du supportable.
Tout ça parce qu'il faut la vendre, cette élection. Parce que , comme ils le disent en terme de communication, ça fait "vendre". Mais vendre quoi ? Une info, un journal télévisé, une chaîne ou un candidat ? Tout ce que j'en sais, c'est que d'un coup, tous les thèmes qui m'intéressaient ou qui auraient pu m'intéresser sont passés au second plan.
Exit, les retraites, l'économie, l'éducation, la culture, l'Europe, etc... Place à l'immigré qui vient brutaliser les "bons français", les spolier, les insécuriser.
Et pourtant, bien que ce soit des sujets d'importance, ce n'est pas avec ça qu'on gouverne. Depuis le temps, on aurait pu - on aurait dû- s'en rendre compte. Mais je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit le cas aujourd'hui.
Les mêmes causes produisent-elles les mêmes effets ? On risque malheureusement de le vérifier à nouveau dans quelques semaines. Et, cette fois, il n'y aura plus d'excuses possibles. Pour personne.
Il est presque 20 heures. Presque puisque toutes les chaînes télés se faisant concurrence, chacune veut devancer les autres. Je découvre, comme des millions de français, les visages de ceux qui vont au deuxième tour de l'élection présidentielle. Et là, stupeur.
Pourtant, depuis près d'une demi-heure, on nous a annoncé une énorme surprise. Donc je m'y attendais, mais quand même, ça fait un choc: le candidat du Front National va au deuxième tour.
Cela nous pendait au nez. Les médias s' étaient tous focalisés sur deux thèmes vendeurs: l'insécurité et l'immigration.
Thèmes ô combien faciles pour les partis politiques (surtout de droite), mais qui en cette occasion ont largement dépassés les limites du supportable.
Tout ça parce qu'il faut la vendre, cette élection. Parce que , comme ils le disent en terme de communication, ça fait "vendre". Mais vendre quoi ? Une info, un journal télévisé, une chaîne ou un candidat ? Tout ce que j'en sais, c'est que d'un coup, tous les thèmes qui m'intéressaient ou qui auraient pu m'intéresser sont passés au second plan.
Exit, les retraites, l'économie, l'éducation, la culture, l'Europe, etc... Place à l'immigré qui vient brutaliser les "bons français", les spolier, les insécuriser.
Et pourtant, bien que ce soit des sujets d'importance, ce n'est pas avec ça qu'on gouverne. Depuis le temps, on aurait pu - on aurait dû- s'en rendre compte. Mais je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit le cas aujourd'hui.
Les mêmes causes produisent-elles les mêmes effets ? On risque malheureusement de le vérifier à nouveau dans quelques semaines. Et, cette fois, il n'y aura plus d'excuses possibles. Pour personne.
25 novembre, 2006
Toutes mes excuses !
Je vous présente, à vous tous qui n'arrêtez pas de me demander la suite de mes articles, mes plus profondes excuses pour ce si long silence.
Comme explication, il faut que vous sachiez que je me demandais comment poursuivre ce blog: en effet, il n'est pas toujours évident de trouver un sujet et de le développer comme on le voudrait. De plus, l'actualité politique française en ce moment me donne pas mal de sujets de réflexions dont je me demande s'ils auraient leur place dans cette tribune. A ce sujet d'ailleurs, vous êtes aimablement invité à me donner votre avis.
De plus, afin de pouvoir vous donner plus souvent matière à lire, mes futurs sujets seront sans doute assez courts, même si le prochain sera encore longuement développé. Mais, à moins que le sujet ne le demande, ce sera bientôt une exception.
Sur ce, je vous laisse lire la suite !
P.S.: N'hésitez pas à me laisser vos commentaires. Tant que la critique est constructive, elle me fait avancer. Et puis, sinon, ça fait toujours du bien d'avoir quelques compliments, lol.
Comme explication, il faut que vous sachiez que je me demandais comment poursuivre ce blog: en effet, il n'est pas toujours évident de trouver un sujet et de le développer comme on le voudrait. De plus, l'actualité politique française en ce moment me donne pas mal de sujets de réflexions dont je me demande s'ils auraient leur place dans cette tribune. A ce sujet d'ailleurs, vous êtes aimablement invité à me donner votre avis.
De plus, afin de pouvoir vous donner plus souvent matière à lire, mes futurs sujets seront sans doute assez courts, même si le prochain sera encore longuement développé. Mais, à moins que le sujet ne le demande, ce sera bientôt une exception.
Sur ce, je vous laisse lire la suite !
P.S.: N'hésitez pas à me laisser vos commentaires. Tant que la critique est constructive, elle me fait avancer. Et puis, sinon, ça fait toujours du bien d'avoir quelques compliments, lol.
Question de doublage
C'est assez étrange de constater que certaines idées préconçues continuent à circuler dans l'esprit de nombre de mes contemporains.
L'une d'elles fait l'objet du présent post. Laquelle, vous demandez-vous sans doute ? Je ne vous ferai pas languir plus longtemps et vous donne de suite la réponse: il s'agit de l'accent.
Au cours de ma (très ?) courte vie jusqu'à présent, j'ai déjà eu à faire divers boulots (petits et moins petits) où l'emploi du téléphone était indispensable, voire primordial. Et la même aventure m'est arrivée à plusieurs reprises.
Le contact téléphonique se passe très bien, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (comme on dit). Puis, deux situations se produisent:
- Soit la personne revient sur mon nom, et surtout, sur mon prénom (toutes les boîtes vous demandent - voire exigent- de vous présenter au début de l'entretien téléphonique) et me demande quelle en est l'origine (eh oui, encore la question sur les origines !). Bien entendu, gentil comme tout (et surtout poli, je crois), je réponds à la question qui m'est posée. Sur ce, après un court instant de silence, mon interlocuteur s'exclame au bout du fil: "c'est drôle (ou toute autre expression voulant tout dire sauf que c'est drôle), vous n'avez pas d'accent !";
- Soit, après l'entretien téléphonique il m'est nécessaire de rencontrer mon interlocuteur. Dans ce cas, dès le premier coup d'oeil, je sens que la personne en face de moi est troublée car elle ne s'attendait pas à ce que je sois noir. Je tiens à préciser tout de suite que je ne suis pas parano et que, souvent, ce sont des collègues qui me le font remarquer.
Il y a quelques années, j'ai eu à m'entretenir avec un ami d'un fait qui me troublait quelque peu: dans les versions françaises des fictions américaines que nous engloutissons avec une visible délectation à longueur d'année, les acteurs noirs sont quasiment tout le temps doublés par une voix ayant un accent "coloré". Je ne savais déjà pas qu'il n'y avait qu'un seul accent noir et, qu'en plus, celui-ci était le même à travers le monde entier !
Pour tout dire, il y a peu, j'ai vu un film (je ne me souviens plus du titre, mais dès que je le retrouve vous en serez informés) qui m'a troublé. Je ne pouvais pas dire pourquoi. Ce n'est que bien après qu'il se soit terminé que j'en ai trouvé la raison: l'un des personnages principaux était noir et, pour une fois, il n'avait aucun accent dans la version française ! A ce moment là, j'ai compris que, même moi qui fustige cet état de fait, je m'étais accoutumé à ce qu'un noir ait un accent...
Je le dis tout de suite: beaucoup de gens ont un accent: les noirs certes, mais aussi les québécois, les alsaciens, les auvergnats, les méridionaux, etc. Pour autant, je n'ai jamais vu personne choqué (j'utilise ce terme à dessein) en rencontrant un varois ou un un marseillais qui n'avait pas d'accent. Par contre, un noir ou un maghrébin sans accent, là c'est bizarre !
Pourquoi serait-ce bizarre ? Ca n'a rien d'étrange, vu que ce sont des êtres humains comme les autres, qu'ils vivent en France depuis un certain temps et que l'accent, ça se travaille, ça se module et ça peut même s'oublier ou s'apprendre. Regardez des français ayant vécu longtemps dans des pays où le français n'est pas la langue officielle (ou même dans des pays francophones): ils ent ont pris l'accent ! Je me souviens ainsi avoir rencontré un châtain aux yeux bleus qui parlait français avec un accent à couper au couteau ! C'est vous dire.
Oubliez les a priori et prenez les gens comme ils sont...avec ou sans accent.
Peu importe ce qu'on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.
Peter Weir (le cercle des poètes disparus)
L'une d'elles fait l'objet du présent post. Laquelle, vous demandez-vous sans doute ? Je ne vous ferai pas languir plus longtemps et vous donne de suite la réponse: il s'agit de l'accent.
Au cours de ma (très ?) courte vie jusqu'à présent, j'ai déjà eu à faire divers boulots (petits et moins petits) où l'emploi du téléphone était indispensable, voire primordial. Et la même aventure m'est arrivée à plusieurs reprises.
Le contact téléphonique se passe très bien, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (comme on dit). Puis, deux situations se produisent:
- Soit la personne revient sur mon nom, et surtout, sur mon prénom (toutes les boîtes vous demandent - voire exigent- de vous présenter au début de l'entretien téléphonique) et me demande quelle en est l'origine (eh oui, encore la question sur les origines !). Bien entendu, gentil comme tout (et surtout poli, je crois), je réponds à la question qui m'est posée. Sur ce, après un court instant de silence, mon interlocuteur s'exclame au bout du fil: "c'est drôle (ou toute autre expression voulant tout dire sauf que c'est drôle), vous n'avez pas d'accent !";
- Soit, après l'entretien téléphonique il m'est nécessaire de rencontrer mon interlocuteur. Dans ce cas, dès le premier coup d'oeil, je sens que la personne en face de moi est troublée car elle ne s'attendait pas à ce que je sois noir. Je tiens à préciser tout de suite que je ne suis pas parano et que, souvent, ce sont des collègues qui me le font remarquer.
Il y a quelques années, j'ai eu à m'entretenir avec un ami d'un fait qui me troublait quelque peu: dans les versions françaises des fictions américaines que nous engloutissons avec une visible délectation à longueur d'année, les acteurs noirs sont quasiment tout le temps doublés par une voix ayant un accent "coloré". Je ne savais déjà pas qu'il n'y avait qu'un seul accent noir et, qu'en plus, celui-ci était le même à travers le monde entier !
Pour tout dire, il y a peu, j'ai vu un film (je ne me souviens plus du titre, mais dès que je le retrouve vous en serez informés) qui m'a troublé. Je ne pouvais pas dire pourquoi. Ce n'est que bien après qu'il se soit terminé que j'en ai trouvé la raison: l'un des personnages principaux était noir et, pour une fois, il n'avait aucun accent dans la version française ! A ce moment là, j'ai compris que, même moi qui fustige cet état de fait, je m'étais accoutumé à ce qu'un noir ait un accent...
Je le dis tout de suite: beaucoup de gens ont un accent: les noirs certes, mais aussi les québécois, les alsaciens, les auvergnats, les méridionaux, etc. Pour autant, je n'ai jamais vu personne choqué (j'utilise ce terme à dessein) en rencontrant un varois ou un un marseillais qui n'avait pas d'accent. Par contre, un noir ou un maghrébin sans accent, là c'est bizarre !
Pourquoi serait-ce bizarre ? Ca n'a rien d'étrange, vu que ce sont des êtres humains comme les autres, qu'ils vivent en France depuis un certain temps et que l'accent, ça se travaille, ça se module et ça peut même s'oublier ou s'apprendre. Regardez des français ayant vécu longtemps dans des pays où le français n'est pas la langue officielle (ou même dans des pays francophones): ils ent ont pris l'accent ! Je me souviens ainsi avoir rencontré un châtain aux yeux bleus qui parlait français avec un accent à couper au couteau ! C'est vous dire.
Oubliez les a priori et prenez les gens comme ils sont...avec ou sans accent.
Peu importe ce qu'on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.
Peter Weir (le cercle des poètes disparus)
31 août, 2006
D'où viens-tu ?
Et paf !
Ca y est. Encore une fois. Pourtant, tou était bien parti: j'avais été invité par des amis à les accompagner à boire un petit verre, histoire de discuter de tout et de rien. En cours de route, j'apprends que nous allons rejoindre des amis à eux, ce qui a fait passer notre petit groupe à celui de bande. Bien entendu, ma timidité naturelle a tenté de refaire surface, mais je l'ai très vite étouffée en me disant que ce serait l'occasion de passer une bonne soirée en bonne compagnie et, qui sait, de faire naître de franches relations de camaraderie entre ces "pour l'instant" inconnus et moi.
Effectivement, une fois sur place, les présentations se sont très bien passées et nous avons commencé à deviser de thèmes passionnants et divers. Mais, car il y a forcément un mais sinon je ne vous raconterais pas ce que des millions de personnes vivent chaque jour, au bout d'à peine cinq minutes, l'un de ceux que je ne connaissais pas encore un quart d'heure avant, s'est tourné vers moi et m'a demandé: "d'où viens-tu ?".
Cette question a le don de m'embarrasser à chaque fois qu'on me la pose et ce pour deux principales raisons.
La première, que je ne développerai pas ici, est que , même si je connais très bien mes origines génétiques, mon histoire personnelle m'a amené à la "métisser" avec d'autres cultures que j'ai intégrées et qui font de moi la personne que je suis aujourd'hui.
La deuxième raison de mon embarras, et la principale en ce qui concerne ce billet est que je ne comprends sincèrement pas pourquoi cette question m'est posée quasiment à chaque fois que je rencontre quelqu'un. Je peux comprendre et admettre que l'on s'intéresse à moi et ce que je suis, mais j'estime que la question de mes origines fait partie de mon intimité et que je ne veux la partager qu'avec des personnes dont je me sens proche affectivement.
Est-ce si dur à comprendre ?
Ca y est. Encore une fois. Pourtant, tou était bien parti: j'avais été invité par des amis à les accompagner à boire un petit verre, histoire de discuter de tout et de rien. En cours de route, j'apprends que nous allons rejoindre des amis à eux, ce qui a fait passer notre petit groupe à celui de bande. Bien entendu, ma timidité naturelle a tenté de refaire surface, mais je l'ai très vite étouffée en me disant que ce serait l'occasion de passer une bonne soirée en bonne compagnie et, qui sait, de faire naître de franches relations de camaraderie entre ces "pour l'instant" inconnus et moi.
Effectivement, une fois sur place, les présentations se sont très bien passées et nous avons commencé à deviser de thèmes passionnants et divers. Mais, car il y a forcément un mais sinon je ne vous raconterais pas ce que des millions de personnes vivent chaque jour, au bout d'à peine cinq minutes, l'un de ceux que je ne connaissais pas encore un quart d'heure avant, s'est tourné vers moi et m'a demandé: "d'où viens-tu ?".
Cette question a le don de m'embarrasser à chaque fois qu'on me la pose et ce pour deux principales raisons.
La première, que je ne développerai pas ici, est que , même si je connais très bien mes origines génétiques, mon histoire personnelle m'a amené à la "métisser" avec d'autres cultures que j'ai intégrées et qui font de moi la personne que je suis aujourd'hui.
La deuxième raison de mon embarras, et la principale en ce qui concerne ce billet est que je ne comprends sincèrement pas pourquoi cette question m'est posée quasiment à chaque fois que je rencontre quelqu'un. Je peux comprendre et admettre que l'on s'intéresse à moi et ce que je suis, mais j'estime que la question de mes origines fait partie de mon intimité et que je ne veux la partager qu'avec des personnes dont je me sens proche affectivement.
Est-ce si dur à comprendre ?
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