25 août, 2008

Pressience...

Je viens juste de lire un article du Monde.fr dans lequel M. Jean Peyrelevade fait état d'un dîner qu'il aurait eu en présence de feu M. Raymond Barre en 2006. Pourquoi parle-je de cet article ? Tout simplement parce que, à la lecture de ce texte, il semblerait que M. Barre ait eu conscience de ce que le pays allait devenir avec Sarko-One à sa tête. Et, surtout, il semble qu'il ait évoqué alors ce qui est pour nous un souci quotidien : "Les Français se réveilleront quand ils constateront une baisse de leur pouvoir d'achat." Que rajouter de plus ?

Je ne peux que vous inviter à aller lire cet article qui ne fait qu'énoncer ce que bon nombre de personnes prédisaient avant même l'élection de Naboléon en 2007, à savoir qu'il ne ferait strictement rien pour le pays et que son programme n'était qu'esbrouffe et mensonges destinés uniquement à tromper le plus grand nombre.

Il parait que, malheureusement, nul n'est prophète en son pays; ce que j'ai constaté moi-même vu que j'ai fait partie des tenants de ce discours visant à réveiller les "masses populaires" de ce semblant de rêve sous acide qu'on leur distillait à tire-larigot au cours de la campagne pour les présidentielles.

Au cours de ce dîner, dont parle M. Peyrelevade, j'ai retenu un échange qui me parait édifiant:
"Mais enfin, Monsieur, combien de temps la France va-t-elle continuer à s'enfoncer avant de réagir ?" Sa voix descendit ton par ton, syllabe par syllabe, du plus aigu jusqu'au plus grave avec une sorte de point d'orgue sur la dernière voyelle : "Monsieur Peyrelevade, encore un quinquennat."

J'ai bien peur qu'il n'ai fait à ce sujet, encore preuve de pressience...à moins que ce ne soit d'optimisme étant donné qu'il a été maintes fois prouvé que le peuple n'a guère de mémoire.

24 août, 2008

La confiance, ça se mérite !

Un nouveau sondage Ifop pour l'hebdomadaire Ouest-France (voir ici) vient confirmer ce que je vois et entends partout depuis quelque temps: plus personne ne fait confiance au gouvernement sur grand chose.

Pire encore, il ne reste plus que 33% des personnes interrogées pour penser que l'optimisme est toujours de rigueur (ce sont peut-être des optimistes forcenés). Même si j'émets des doutes quant aux conclusions que l'on peut tirer en général d'un sondage, un fait est avéré: la confiance dans le gouvernement baisse (un sondage équivalent conduit en décembre 2007 donnait 53% de confiants).

Franchement, je ne comprends pas les personnes interrogées. Il suffit de regarder les chiffres pour voir que nous n'avons pas été aussi hauts depuis bien longtemps: déficit en hausse, dette qui explose, taux de mécontentement en courbe ascensionnelle, etc... Et dire que le gouvernement traville pour notre intérêt à tous....qu'est-ce que ce serait si ce n'était pas le cas ?

Un détail m'étonne quand même dans ce sondage: 61% des personnes interrogées font confiance au gouvernement quant à la lutte contre l'insécurité. Hum, que dire ? Ah, oui, je sais: "Réveillez-vous, les gens ! Ce n'est pas parce que l'insécurité ne fait plus la une des journaux de TF1 qu'elle a disparu." Bien au contraire. Effet esthétique ne rime pas avec efficacité (à moins qu'on ne travaille dans l'industrie cosmétique, bien entendu).

Bon, tout ça c'est juste pour dire que le gouvernement a du pain sur la planche pour restaurer la confiance que...mais qu'est-ce que je raconte ? Ils le savent tout ça (à commencer par Sarko-One, bien entendu), mais ils s'en foutent. Pour ça, oui, nous pouvons leur faire confiance.