27 mars, 2007

Ce jour là.

21 avril 2002.
Il est presque 20 heures. Presque puisque toutes les chaînes télés se faisant concurrence, chacune veut devancer les autres. Je découvre, comme des millions de français, les visages de ceux qui vont au deuxième tour de l'élection présidentielle. Et là, stupeur.
Pourtant, depuis près d'une demi-heure, on nous a annoncé une énorme surprise. Donc je m'y attendais, mais quand même, ça fait un choc: le candidat du Front National va au deuxième tour.
Cela nous pendait au nez. Les médias s' étaient tous focalisés sur deux thèmes vendeurs: l'insécurité et l'immigration.
Thèmes ô combien faciles pour les partis politiques (surtout de droite), mais qui en cette occasion ont largement dépassés les limites du supportable.
Tout ça parce qu'il faut la vendre, cette élection. Parce que , comme ils le disent en terme de communication, ça fait "vendre". Mais vendre quoi ? Une info, un journal télévisé, une chaîne ou un candidat ? Tout ce que j'en sais, c'est que d'un coup, tous les thèmes qui m'intéressaient ou qui auraient pu m'intéresser sont passés au second plan.
Exit, les retraites, l'économie, l'éducation, la culture, l'Europe, etc... Place à l'immigré qui vient brutaliser les "bons français", les spolier, les insécuriser.
Et pourtant, bien que ce soit des sujets d'importance, ce n'est pas avec ça qu'on gouverne. Depuis le temps, on aurait pu - on aurait dû- s'en rendre compte. Mais je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit le cas aujourd'hui.
Les mêmes causes produisent-elles les mêmes effets ? On risque malheureusement de le vérifier à nouveau dans quelques semaines. Et, cette fois, il n'y aura plus d'excuses possibles. Pour personne.

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